Tantôt rattachée au continent par les roches du « Pont d’Yeu », tantôt insulaire par les variations du niveau de l’océan, l'île d'Yeu a connu, au cours des âges, diverses mutations. (Vue du ciel © R. Laurent - OT Ile d'Yeu)
La préhistoire
De nombreux témoignages attestent la présence de l’homme au cours de la préhistoire. Des traces en témoignent tant sous la forme de roches gravées (cupules), que sous celle des mégalithes (dolmens, menhirs) et pointes barrées du bronze et du fer.
Le moyen-âge
La fin du VIème siècle est caractérisée par l’évangélisation de l’île, connue des Anciens sous le nom de « île d’OYA », tout d’abord par le passage de Saint-Martin de Vertou, puis par l’établissement d’un monastère dédié à Saint-Hilaire, fondé par des disciples de Saint-Colomban venus d’Irlande.
Les moines auraient contribué avec les islais au défrichement de la forêt et à la mise en culture des terres.
Il faudra attendre la fin du Xeme siècle pour voir s’implanter dans l’île un second établissement religieux dédié à Saint-Etienne.
Ce sont ces moines bâtisseurs qui seront à l’origine de l’édification de l’église romane de Saint-Sauveur autour de laquelle se structura le village du même nom qui deviendra plus tard le siège du gouverneur et la « capitale » administrative de l’île. Au cours du Moyen-âge les querelles dynastiques opposant le royaume de France à l’Angleterre, conduisent à l’interminable guerre de cent ans.
Aussi, les seigneurs de l’île élèvent-ils sur la côte sauvage, un hardi château défensif. Malgré cela en 1355, les anglais, avec une imposante flotte, débarquent dans l’île qu’ils occupent sans coup férir. Ils y resteront durant trente-sept années, jusqu’à sa reprise par Olivier V de Clisson.
Les temps modernes
Par sa position géographique, l’île d’Yeu, située sur le passage des grandes routes maritimes commerciales, a toujours été dans le passé un point de relâche. Au XVIIIème, les marins de l’île se livraient au cabotage entre Bordeaux et le Nord de la France.
Cette pratique perdura jusqu’au début du XIXème siècle malgré les attaques incessantes des corsaires anglais. De nombreux islais se tourneront alors vers la navigation au long cours, d’autres pratiqueront la pêche au thon et à la sardine, ce qui permettra l’implantation sur l’île de plusieurs conserveries et procurera du travail d’appoint à de nombreuses femmes insulaires.
Le port, devenu en 1846 « Port-Joinville » est alors le centre des activités insulaires.
L’entre-deux-guerres verra peu à peu la navigation à voile supplantée par celle à moteur. Les derniers voiliers disparaîtront autour des années 1950.
Aujourd’hui l’île d’Yeu, tournée vers le futur, tente de conserver contre vents et marées son dynamisme démographique et économique.
Malgré les lourdes contraintes, les marins pêcheurs luttent pour maintenir la rentabilité de leurs activités qui fait vivre de nombreuses familles insulaires.
En parallèle le développement touristique, l’artisanat et l’agriculture sont porteurs de nouvelles ressources qui contribuent à maintenir une population d’environ 5 000 habitants à l’année.